On dit souvent que le monde devient urbain. Mais c'est l'urbain qui devient le monde. Inscrite dans le temps, la ville est un phénomène social total. Lieu majeur de toutes les accumulations matérielles et symboliques, elle se recompose sans cesse articulant et intensifiant tous les changements. La métropolisation, la métamorphose des espaces urbains hérités, l'émergence de territoires à urbanité diffuse, la transformation des mobilités, le rétrécissement des espaces urbains soumis à de fortes pressions économiques, les usages fragiles de la ville, l'impératif écologique, l'exigence de qualité des cadres de vie, invitent en permanence à repenser les formes et les structures de la ville contemporaine. Ce colloque engagera une réflexion transversale sur les outils et les modes de fabrication de la ville contemporaine à travers quatre axes majeurs :
Axe I : Intensités : formes urbaines, mobilités et transition énergétique. L'avenir des villes dépend en partie de notre façon d'orienter leur développement spatial, de réguler les problèmes de mobilité et de maîtriser le tournant énergétique. .. Axe II : Ambiances : espaces publics, qualités urbaines, usages pluriels de la ville. Depuis les années 1980, la question de la qualité des espaces publics est devenue un objet significatif des débats et des pratiques d'aménagement. Le thème a été engagé par une attention croissante consacrée à la relation entre la qualité. Axe III : Solidarités : faire la ville juste. Dans sa genèse, la ville accumule les richesses en même temps qu'elle révèle et cristallise les divisions de la société et les fragmentations de l'espace vécu. Axe IV : Confluences : la ville diffuse, l'entre-deux et les échelles du grand territoire. A la lisière des régions métropolitaines l'agriculture occupe toujours une grande partie des territoires laissés en héritage par le XXème siècle.