Propriétaires à revenus modestes. Oui mais à quel prix !

La Rédaction

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L'accession à la propriété suppose parfois des chiffres surprenants. C'est ainsi que l'ONPES (Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale) vient de publier les résultats d'une étude réalisée sur un échantillon de population classé pauvre et modeste. Contre toute attente le résultat de cette étude a montré que les ménages classés du premier au troisième déciles accèdent à la propriété de manière relativement importante. Une explication s'impose, cette catégorie de population a pu bénéficier du PTZ (prêt à taux zéro). La réforme du PTZ engagée en 2005 - avec notamment l'ouverture à l'ancien sans travaux - et l'actualisation des plafonds de ressources du prêt à l'accession sociale ont très nettement inversé la tendance précédente. Depuis 2006, la part des accédants modestes est légèrement supérieure à 50% (dont 23% pour les moins de deux Smic), soit l'un des taux les plus importants depuis le début des années 1980.

A noter toutefois que cette accession se fait au prix d'un effort important, de l'ordre de 37%, alors que ce pourcentyage sur l'ensemble des ménages s'établit à 32%. D'autre part, ces logements présentent des caractéristiques particulières.  Mais ces différences ne portent ni sur la surface ni sur le type d'habitat comme on pourrait le penser.  Ils ont même une surface légèrement supérieure (de 2 à 3 m2) à ceux des ménages moyens ou aisés  (Mais le nombre moyen de personnes dans la famille est, lui aussi, plus élevé). Ils  accèdent même plus fréquemment à des maisons individuelles. Mais plus encore, c'est le lieu et le type de commune qui fait la vraie différence.  Ainsi ce type de population achète très rarement sur Paris et très souvent dans les communes rurales ou le prix du foncier s'avère plus abordable. L'accession pèse plus lourd dans le budget des ménages pauvres et modestes reprèsentant prèt de 8% contre 5% pour les autres ménages. Par ailleurs la durée de l'endettement est très souvent beaucoup plus longue.

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