Réforme territoriale : pour les députés, la France, c’est 13 régions !
Les députés PS se sont accordés, mardi 15 juillet, sur une nouvelle carte de France avec seulement 13 régions pour tenir compte des critiques et tenter de déminer le débat sur la réforme territoriale, à l'agenda de l'Assemblée ce mercredi.
Cette nouvelle carte, adoptée lors de la réunion matinale du groupe socialiste, en présence et avec le soutien du Premier ministre Manuel Valls, prévoit les fusions des régions Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, du Nord/Pas-de-Calais avec Picardie, et de l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne. Le Centre resterait seul, de même que les Pays-de-la-Loire et la Bretagne.Le nombre de régions en métropole passerait donc de 22 à 13 (Corse comprise), alors que le projet voté en commission la semaine dernière en prévoyait lui 14, avec une région Nord/Pas-de-Calais inchangée et des fusions Picardie-Champagne-Ardenne, Limousin-Aquitaine et Centre-Poitou-Charentes.Les députés PS ont adopté par 72 voix sur 94 cette nouvelle carte, proposée par leur orateur sur ce texte, Sébastien Denaja.Elle sera débattue via un amendement en séance, mais seulement mercredi soir ou jeudi matin, la discussion sur le projet de loi ne devant finalement que démarrer mercredi du fait d'un ordre du jour encombré.Avec cette nouvelle carte, les députés PS ont essayé "de clore les débats là où ils semblaient mûrs, là où il y avait des majorités qui s'exprimaient", a résumé leur chef de file Bruno Le Roux.Au nord, la fusion entre Picardie et Champagne-Ardenne n'avait guère de soutien, les élus de la première se voyant davantage avec le Nord-Pas-de-Calais et ceux de la seconde avec la Lorraine.Certains députés du Nord, comme Bernard Roman ou Rémy Pauvros, ont relayé la crainte de voir une région Nord-Pas-de-Calais-Picardie tomber aux mains du Front national aux élections de 2015. "Mais on ne fait pas une carte sur des hypothèses électorales", souligne Sébastien Denaja.A l'ouest, trois des quatre départements du Poitou-Charentes jugeaient "absurde" de ne pas être rattachés à l'Aquitaine. "Je me réjouis de la nouvelle carte", s'est félicité l'UMP Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime.
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