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On a beau lui trouver les plus vilains défauts ou croire qu’elle reste inatteignable : la mixité sociale, quand elle est intelligemment pensée, joue toujours un rôle structurant dans la mise en œuvre de la cohésion sociale. Le Premier ministre, Manuel Valls, a récemment présenté des mesures pour construire en priorité des logements sociaux en dehors des quartiers qui en sont déjà fortement dotés, notamment dans les villes rétives aux exigences de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), imposant aux communes de construire au moins 25 % de logements sociaux.
La mixité sociale, quand elle est intelligemment pensée, joue toujours un rôle structurant dans la mise en œuvre de la cohésion sociale.
Les préfets oseront-ils signer les permis de construire ?
Dans la même optique, Manuel Valls a défendu bec et ongles l’idée selon laquelle les prioritaires Dalo les plus démunis ne devaient plus se voir proposer un logement dans les quinze cents quartiers les plus pauvres. « Il faut arrêter d’ajouter de la pauvreté à la pauvreté », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse. Il reviendra au préfet, avant le mois de juin, de se pencher sur ce délicat dossier. La loi les autorise désormais à délivrer au besoin les permis de construire, selon le dossier du plan gouvernemental « Égalité et citoyenneté », si les maires les plus récalcitrants s’entêtaient dans leur refus de construire du logement social.
Les préfets ont instruction de limiter la construction de logements sociaux dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Thierry Repentin nommé délégué interministériel
Plus concrètement, Matignon indique que « des instructions seront données aux préfets pour limiter la construction de logements sociaux dans les quinze cents quartiers prioritaires de la politique de la ville dès lors que le taux de logement social y dépassera 50 % ».
De plus, les logements sociaux détruits devront être construits en dehors des quartiers sensibles. Thierry Repentin, ancien ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage puis ministre délégué aux Affaires européennes entre 2012 et 2014 sous le gouvernement Ayrault, a été nommé délégué interministériel pour coordonner cette action.