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Sommée d'instaurer de vraies 35h ans ses services, la mairie de Paris doitt faire des contorsions pour ne pas fâcher ses agents. Quitte à fâcher la préfecture. Jusqu'où l'exercice est-il possible ?
Comme toute collectivité, Paris doit être en conformité avec la loi. C'est à la veille des vacances de juillet que son conseil a dû avancer en mettant en place des propositions « astucieuses » pour être dans les clous légaux, tout en apportant une réponse aux mouvements sociaux. Une concertation sur la mise en place de ces nouveaux dispositifs sera menée à la rentrée service par service, soit pas moins de 300 entités différentes aux modes de fonctionnement pas toujours comparables.
Avec 55 heures à « récupérer », la ville a opté pour la suppression de 8 jours de congés « extra-légaux » en les remplaçant par 5 jours « légaux ». Ainsi une bonification de 2 jours sera accordée à tout agent qui prend 8 jours de congés l'hiver ce qui est le cas d'une majorité L'adaptations de certains horaires (sur la base de quelques minutes par jour) permettra de générer 2 jours de RTT supplémentaires.. Enfin, une sujétion particulière a été « inventée » par la ville de Paris (elle en revendique la spécificité) qui permettra en raison de« l'intensité et l'environnement de travail particulier spécifique à la ville-capitale » d'accorder 3 jours supplémentaires.
Cette dernière proposition n'a pas du tout été appréciée par la préfecture et la ministre en personne (Amélie de Montchalin) s'est indignée (dans un contexte certes pré-présidentielles) qu’on fasse de Paris un lieu différent de la France entière et crée une inégalité Province-Paris « inacceptable ». Autant dire que ces votes risquent d'être retoqués et qu'il faudra trouver d'autres idées originales pour rentrer dans les clous.