On en parle depuis des mois mais l'ouverture cette semaine du Rio + 20 ne se fait pas sous des augures très optimistes. Bien au contraire. Il ne devrait pas y avoir de nouveaux accords et objectifs sur l'économie mixte.
Seule avancée à mettre au compte de la Colombie soutenue par le Pérou et le Guatemala, fixer des priorités dans le domaine du développement durable, priorités qui devront faire l'objet de nouvelles négociations avant l'assemblée générale des Nations Unies en 2013 et qui devraient être « opérationnelles » au plus tôt en 2015 !
Les thèmes abordés au titre du développement durable sont les suivants : sécurité alimentaire, accès à l'énergie pour tous, océans (pêche comprise), forêts, villes durables, gestion intégrale de l'eau, développement durable comme réponse à la crise économique et à la pauvreté, accès à l'emploi et à un travail décent, mode de production et de consommation durables.
En réalité, le mode opératoire pour les discussions est très contraint : trois heures de discussions pour chacun des thèmes avec une heure de présentation par des experts, deux heures de débats devant aboutir à trois recommandations qui seront transmises à chaque délégation gouvernementale.
Autre sujet de discussion : une nouvelle institution onusienne dédiée à l'environnement en lien avec la réforme de la gouvernance mondiale. Beaucoup pense que la décision ne sera pas prise à Rio. Cependant, Nicole Bricq, nouvelle ministre de l'écologie (qui était au cabinet de Ségolène Royal il y a 20 ans), se montre malgré tout optimiste à ce sujet puisque le soutien de l'Union européenne et le l'OUA (Organisation de l'unité africaine) devrait être amplifiée avec celui de la Chine et de l'Inde.
Joël Graindorge, Directeur général des services techniques.