Imprim fiscal RSA
© Pixinoo
Le budget 2016 restera-t-il dans l'histoire des budgets celui qui aura utilisé au mieux les reports d'échéance qui permettent de gagner quelques mois dans la mise en place de la réforme (exemption de charges sociales dans le cadre du CICE par exemple) et de la revalorisation de certaines prestations ? Le tout générant quelques milliards « d'économies » ou de reports sur les années suivantes.
Dans le cas des prestations sociales, la raison invoquée en est la suivante : plusieurs d'entre elles sont revalorisées en fonction d'une inflation prévisionnelle et non d'une inflation constatée. En reportant de janvier à avril cette revalorisation, l'État, mais aussi les départements (pour le Revenu de solidarité active) connaîtront le montant exact de l'inflation en 2015.
Avec une inflation 2015 proche de zéro, cela aurait été bête de ne pas attendre.
Par le passé, on a été un peu généreux en prévision d'inflation et comme il est difficile de revenir en arrière sur la revalorisation d'une prestation sociale (en demandant un remboursement), la « perte » a été loin d'être négligeable.
Comme cette année l'inflation 2015 risque d'être proche de zéro, cela aurait été bête de ne pas attendre. Une bonne nouvelle pour les départements, sans doute, il ne reste plus qu'à stopper le nombre de bénéficiaires du RSA, qui reste quant à lui indépendant du niveau d'inflation !