Sans-abris : la situation toujours préoccupante

La Rédaction

Sujets relatifs :

Le projet de loi sur le logement, que prépare le gouvernement d'ici l'été, devra insister sur l'"accompagnement social" des personnes en structures d'hébergement, demande la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) dans une lettre envoyée à Cécile Duflot.

Dans cette lettre envoyée vendredi et dont l'AFP a eu copie mardi, la Fnars souligne que "malgré l'augmentation des capacités d'hébergement, la situation des personnes sans abri ou mal logées reste très préoccupante au terme de la campagne hivernale".

Pour "limiter à court terme les remises à la rue de personnes hébergées cet hiver, l'Etat engage des moyens importants pour décaler dans le temps la fermeture des centres hivernaux et créer des capacités supplémentaires d'hébergement d'urgence sur les territoires les plus tendus", note la Fnars.

Mais elle s'inquiète du "lancement d'appels à projet pour la création de places d'hébergement (...) à des prix de journées très faibles (entre 4.000 et 10.000 euros/place/an) qui ne permettent pas de garantir le principe de continuité de l'accueil, ni l'accompagnement social global nécessaire pour l'accès aux droits sociaux et la sortie vers un logement pérenne".

Elle déplore aussi que les crédits d'aide sociale, qui financent l'accompagnement des publics en Centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), soient "annoncés en diminution pour 2013, l'Etat privilégiant le financement des places nouvelles par subvention au détriment des dotations globales et sans donner de visibilité quant à la pérennisation de ces structures sur le long terme".

"Les associations du secteur sont majoritairement opposées à cette évolution", insiste la Fnars, qui demande que le projet de loi "renforce le principe du droit au logement pour tous" et institue "un droit à l'accompagnement social global pour tous les publics hébergés ou mal logés lorsqu'il s'avère nécessaire".

Par ailleurs, si elle salue "la création annoncée de 6.500 places en intermédiation locative" en alternative à l'hébergement hôtelier, la Fnars estime que la future loi "doit permettre de clarifier le statut des personnes accueillies dans ces logements pour qu'elles puissent s'y maintenir de manière pérenne".

Enfin, elle souhaite que le projet de loi "intègre une programmation pluriannuelle de l'offre d'hébergement et de logement". "A cet égard la programmation de pensions de famille prévoit la création de 500 pour 2013, objectif très insuffisant et inférieur aux réalisations 2009 et 2010", note-t-elle.

Recevez votre newsletter hebdo gratuitement

Nous vous recommandons

Éditorial : Les négateurs et ce qu’il faut en dire

Éditorial : Les négateurs et ce qu’il faut en dire

Il n'y a pas que ceux qui contestent l'origine anthropique du bouleversement climatique, qui nient la science,. Il y aussi ceux qui veulent nous faire croire qu'il vaudrait mieux pour tout le monde que la marche vers la décarbonations se...

Les territoriaux rentrent dans les Chambres et sortent dans la Cour

Les territoriaux rentrent dans les Chambres et sortent dans la Cour

Casinos : le Sénat est joueur

Casinos : le Sénat est joueur

Nos rues, nos hommes

Nos rues, nos hommes

Plus d'articles