L'idée n'est pas neuve - nous en parlions déjà ici il y a 18 mois - mais il est rassurant de voir qu'elle est de plus en plus partagée. Encore qu'il n'est pas certain que le terme "rassurant" soit le plus approprié...
Le Minitel a beau tirer sa révérence dans moins d'une semaine, la fermeture qu'on lui reprochait tant semble revenir au galop aujourd'hui, drapée d'une apparente liberté de circulation à la sauce 2.0. Les enjeux financiers de la nouvelle économie de l'attention sont énormes, et notre quatuor de nerds a compris depuis bien longtemps que la captation du "temps de cerveau disponible", selon la formule désormais consacrée, n'était plus l'apanage du petit écran. C'est tout cela que Yohan Boniface dénonce dans la rubrique "Rebonds" de Libération du 22 juin, dans une tribune dont je partage totalement la conclusion : "Ce qui se passe sous nos yeux, c'est la privatisation du Web : avec la participation passive, si ce n'est la bénédiction, de tous, quelques multinationales sont en train d'acheter Internet pour la somme de... zéro euro". A nous de jouer...