Caserne_pompiers_phovoir
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De plus en plus souvent, on entend les "pompiers ont mal travaillé"."Ces comportements agressifs des assureurs à l'encontre des sapeurs-pompiers, soi-disant justifiés par la crise actuelle, font peser des contraintes supplémentaires sur les épaules des équipes sur le terrain", s'est-il inquiété. "Ils nous obligent à adapter nos procédures" afin de mettre les Sdis "à l'abri de contentieux lourds". Par exemple, dans le cas d'un incendie où le montant des dégâts risque d'être très important, les compagnies d'assurances vont devant la justice administrative ou civile pour arguer que les "pompiers ont mal travaillé". Elles peuvent faire valoir que les pompiers ne sont pas arrivés assez vite ou ont utilisé trop d'eau, a-t-il dit.
Des assurances en hausse de 1000%
Résultat: en cinq ans, les primes d'assurance en responsabilité civile du Sdis de la Haute-Garonne ont augmenté de 1.000% pour atteindre 200.000 euros en 2013, a-t-il dit. "On cumule du malus sans avoir de malus", a-t-il ajouté. Sur cinq dossiers en cours, "on pense en gagner quatre, mais tant qu'il n'y a pas de décision de justice, nos primes d'assurance continuent d'augmenter". Le problème, qui est national, doit conduire à une réflexion sur "notre modèle de sécurité civile", a-t-il estimé."Ce qui est paradoxal, c'est que les assureurs ne sont pas les financeurs du Sdis. Nous, on protège leurs biens au maximum, et ils nous remettent en cause", a-t-il ajouté.En 2013, les pompiers du département ont effectué 50.000 interventions, soit 2.000 de plus qu'en 2012.