Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a annoncé lundi la mise en place d'un Observatoire parisien de la laïcité, présidé par le conseiller d'Etat Olivier Rousselle.
Composé de deux collèges de 7 personnes -un collège d'élus composé de représentants de tous les groupes politiques du Conseil de Paris et un collège de personnalités qualifiées, respectant la parité femmes-hommes- l'Observatoire aura pour rôle d'assister l'exécutif parisien dans la mise en pratique du principe de laïcité à Paris.
Sa création fait suite à un voeu du Parti radical de gauche (PRG) adopté à l'unanimité en septembre 2008, a expliqué à l'AFP le conseiller de Paris PRG Gilles Alayrac.
Les élus du PRG ont salué dans un communiqué "la prise de conscience par la municipalité parisienne de l'utilité d'une telle structure", malgré son arrivée "tardive dans la mandature".
"Il s'agit d'un premier pas vers une application plus rigoureuse du principe de laïcité à Paris dont nous dénonçons régulièrement le non-respect", ont-ils commenté.
"L'observatoire a mis du temps à voir le jour parce que c'est une question qui gêne", a déclaré M. Alayrac à l'AFP. "Cela peut remettre en cause des pratiques en cours, sur lesquelles il n'y a pas d'échange ou de débat, comme le prêt d'une salle des fêtes de l'Hôtel de Ville aux musulmans pour l'Aïd ou le prêt d'un gymnase à la communauté juive pour le Grand Pardon", a-t-il précisé.
"Le plus scandaleux est que nous calions le calendrier de nos travaux sur le calendrier religieux, comme nous l'a annoncé Bertrand Delanoë ce (lundi) matin", a-t-il ajouté.
Le Conseil de Paris, qui devait initialement siéger de lundi à mercredi, se terminera finalement mardi soir en raison de la célébration mercredi de Yom Kippour, le Grand Pardon, la fête la plus importante du judaïsme.