L'époque électorale est propice au lancement des appels. Le journal Libération a récemment publié un pacte contre l'échec scolaire. Michel Rocard, Axel Khan ou Boris Cyrulnik l'ont signé. Il sera présenté aux candidats à la présidentielle. L'initiative du pacte revient à la dynamique association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) qui, déjà, en novembre 2010, avait réalisé un joli coup médiatique en lançant une pétition pour la fin des notes à l'école. Déjà, les mêmes prestigieux signataires s'étaient unis pour récuser le caractère élitiste de l'école française.
Le texte de l'Afev, qui doit être présenté aux candidats à l'élection présidentielle, reprend les principaux concepts développés par l'association depuis deux ans. Premièrement, « notre système scolaire est caractérisé par une forte pression sur les élèves et leurs parents et par une compétition qui créent de la souffrance et nuisent à son efficacité».
Le «pacte» valorise la «confiance», «l'image positive de soi» pour «en finir avec l'amalgame effort et souffrance». La fin des notes, source d'humiliation pour les enfants, et la fin des devoirs à la maison, permettraient de renouer avec l'équité. Les propositions de l'AFEV reprennent les thématiques portées par les réformateurs du système éducatif, tel Philippe Meirieu. Il est ainsi reproché au collège de vouloir trop ressembler au lycée et de s'éloigner trop brutalement du primaire. Un tel changement de pied permettrait de côtoyer enfin le collège unique et ses mesures innovantes, à savoir des professeurs bivalents, enseignant plusieurs matières en même temps, privilégiant le travail en petit groupe. Une philosophie proche de celle défendue par le Parti socialiste mais aussi celles du député UMP du Doubs, Jacques Grosperrin.