Je vais finir par croire que la rédaction de Rue89 a une dent contre les documentalistes ! Après le reclassement des profs incompétents dans les CDI, nous voilà de nouveau malmenés par un papier de la série "porte-monnaie" du pure player. Rien de grave, pas une attaque frontale, mais des imprécisions agaçantes qui témoignent d'une réelle méconnaissance de nos métiers et d'un déficit d'image persistant.
Cette semaine nous avons pu plonger dans les tréfonds du porte-monnaie d'Erol, étudiant et par ailleurs cadre au Mouvement des jeunes socialiste (MJS). Comme bon nombre d'étudiants, il doit travailler pour financer ses études. Et que fait-il pour payer son loyer et ses frais de scolarité ? Un job à mi-temps, qu'il présente comme "bête et méchant". Erol est Documentaliste. Enfin bibliothécaire. Ah non, en fait, il est moniteur-étudiant en BU. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Mais trop tard, le mal est fait, et malgré les commentaires adressés à Rue89 sur Twitter et sous l'article, le titre n'a pas changé. D'ailleurs, les commentaires eux-mêmes n'échappent pas aux clichés, puisqu'on peut y lire qu'"aimer lire et ne pas aimer bosser comme documentaliste, ça me dépasse" (soupir)...
La mémoire de Twitter étant fugace, ces échanges sont compilés sur Storify. Je vous invite également à vous rendre sur le blog Internet : mon amour. Camille Tête-David, elle aussi passablement agacée par l'image de nos métier véhiculée dans les médias, répond à l'article de Rue89, en rappelant la différence entre moniteur-étudiant et documentaliste, puisqu'elle n'est manifestement pas évidente pour tout le monde. Et je partage tout à fait son énervement quant à l'imprécision du journaliste dont le coeur de métier - un peu comme nous ! - est de diffuser une information précise et fiable...