Le tribunal administratif de Rennes a rejeté les recours en référé de la ville de Vitré, de particuliers et d'associations qui visaient à obtenir l'annulation du permis de construire de la ligne à très haute tension (THT) du futur réacteur EPR de Flamanville. La commune dénonçait notamment un pylône situé dans un périmètre de captage des eaux.
Dans son ordonnance du 7 juin, le juge a estimé que la mise en service de la ligne électrique "Cotentin-Maine" présentait « dans son ensemble un intérêt public certain qui justifie qu'il y ait urgence à l'exécuter ». Il a également rejeté « de supposés risques sur la ressource en eau résultant de l'exposition de celle-ci aux ondes électromagnétiques ».
La procédure visait à dénoncer un "excès de pouvoir" de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, qui avait délivré le permis de construire. Elle concernait notamment un pylône situé dans un périmètre de captage des eaux qui alimente la ville de Vitré. Le pylône incriminé est situé à cheval sur un drain de captage des eaux, dans la forêt du Pertre. Relayant les craintes d'associations de défense de l'environnement, le maire de Vitré Pierre Méhaignerie avait évoqué des risques sur la qualité des eaux en raison des champs électromagnétiques induits par la ligne.
Mi-mars, l'Agence régionale de santé de Bretagne avait émis un avis défavorable concernant ce tracé, avant de se raviser huit jours plus tard.
Quatre communes de la Manche ont déjà introduit des recours contre cette ligne THT devant le tribunal administratif de Caen. Et le Conseil d'Etat doit se prononcer dans six autres procédures, dont une déposée par M. Méhaignerie.
Source : AFP / La Quotidienne