L'opérateur avait décidé, en septembre 2010, l'installation de NRA (noeud de raccordement d'abonnés) permettant à 86 000 foyers ruraux privés d'accès à l'ADSL d'être enfin éligibles. France Télécom répondait ainsi à la demande de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) de porter le taux français d'éligibilité à l'ADSL à 99%. Il vient d'annoncer un plan d'économies dans lequel il renonce finalement à investir les 60 M d'euros prévus dans l'opération. Dans une lettre au secrétaire général de France télécom, Pierre Louette, le sénateur de l'Eure, Hervé Maurey, co-auteur de la proposition de loi visant à assurer l'aménagement numérique du territoire, exprime son vif mécontentement : « les espoirs suscités par les annonces de France télécom laissent place aujourd'hui à la déception, pour ne pas dire la colère des élus et des habitants de nos territoires qui, une fois de plus, se sentent sacrifiés par l'opérateur historique ». Une annonce peu opportune, rappelle-t-il, « au moment où France télécom - détenu à plus de 25% par l'Etat - doit verser près de 9 Mds d'euros de dividendes à ses actionnaires pour 2011, et compte en verser près de 8 Mds pour 2012 ».
Zone blanche : France Télécom fait machine arrière
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